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Médéa: Le cri de détresse des sinistrés de Kouteb

par Rabah Benaouda

Mars 2003 ? février 2011: huit années après les gros dégâts et endommagements dont avaient été l'objet leurs habitations, situées au lotissement Kouteb qui est situé à la sortie nord de la ville de Médéa, exactement au P.K. 1+300, à la suite du tassement sur une longueur de près de 100 m d'un tronçon qui débouche sur la RN.1, les familles sinistrées et évacuées de leurs demeures, irrécupérables, attendent toujours les logements que leur avaient promis les autorités locales.

«Etant persuadés et convaincus qu'il reste aujourd'hui notre seul et unique espoir pour voir notre dramatique situation trouver une solution à travers le relogement de nos familles, nous en appelons solennellement à M. le wali de Médéa pour qu'il veuille bien intervenir auprès des responsables concernés afin de mettre fin à notre calvaire qui dure depuis le mois de mars 2003", nous dira, quelque peu dépité voire désespéré, un ancien cadre à la wilaya aujourd'hui en retraite, le chef d'une de ces familles sinistrées au nom desquelles il nous a parlé et fait visiter les habitations, aujourd'hui totalement délabrées. Et notre interlocuteur d'ajouter :»des habitations construites au prix de mille et un sacrifices. Nous avons envoyé près d'une trentaine de correspondances aux différentes autorités (wilaya, daïra et APC) dont la dernière en date remonte au 20 novembre 2010 que nous avons adressée au nouveau wali, M. Brahim Merad. Des correspondances accompagnées de photos et rapports d'expertise dressés par le CTC, la protection civile, un expert en construction agréé auprès de la cour de justice d'Alger. Ce qui avait amené les responsables de la protection civile à nous recommander, en date du 15 juin 2004, d'évacuer en urgence nos habitations. Ce qui fut fait».

Et notre interlocuteur de conclure :»Or, près de sept années après notre évacuation, rien n'a absolument changé dans notre situation de familles sinistrées. Seul ce tronçon de route a été refait par la DTP. Nos enfants ont grandi et nous continuons à végéter à droite et à gauche, tantôt chez des parents, tantôt à louer à des prix qui dépassent l'entendement? Aujourd'hui, nous lançons un véritable cri de détresse car nous n'en pouvons plus. Aidez-nous monsieur le wali!».